mercredi 9 décembre 2009

Communiqué de presse de l'ADDICQ

Injection supervisée : le ministre doit agir.

MONTRÉAL, le 7 déc. - L'Association pour la Défense des Droits et l'Inclusion des personnes qui Consomment des drogues du Québec (ADDICQ) se réjouit de l'avis de l'Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) en faveur des services d'injection supervisée.

Pour l'ADDICQ, la mise en place de tels services est une urgence. Si notre société désire mettre un terme aux épidémies de VIH / Sida et d'hépatite C (VHC), il faut offrir des services qui soutiennent toutes les citoyens afin d'améliorer leur chances de vie.

D'après l'étude Surv-UDI, la prévalence du VIH chez les personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI ) serait de 15%. Pour l'hépatite C, les données sont encore plus alarmantes à savoir 62%. D'ailleurs, pour la Direction de la Santé Publique, ces épidémies ne seraient "définitivement pas sous contrôle".

L'avis de l'INSPQ vient s'ajouter à la voix de nombreux autres organismes comme l'Organisation Mondiale de la Santé et l'Association Médicale Canadienne qui se sont déjà positionnés en faveur de tels services. Pour Kaven Dion, porte-parole de l'ADDICQ : "Maintenant que tous les experts se sont prononcés en faveur des services d'injection supervisée, la balle est dans le camp du Docteur Bolduc. Il doit assumer son rôle de ministre de la santé en implantant des services d'injection supervisée".

Selon Sophie Sénécal, également porte-parole de l'ADDICQ : "Le Ministère de la Santé a été en mesure d'offrir une réponse rapide à la pandémie de grippe A H1N1, il se doit d'agir tout aussi rapidement pour la population à risque de contracter le VIH/Sida et l'hépatite C".

Il est important de rappeler que la toxicomanie est un problème de santé, mais aussi de société avant d'être une question de sécurité publique ou de morale. Des milliers de personnes meurent chaque année au Canada dû aux complications liées à l'injection de drogues. Il est urgent d'agir. Il est encore temps de sauver des vies. La mise en place de services d'injection supervisée pourrait faire toute la différence. C'est pourquoi, l'ADDICQ demande au gouvernement provincial de baser ses décisions en matière de drogues sur les preuves scientifiques de l'INSPQ mises à leur disposition et non sur leurs préjugés.

Renseignements: Sophie Sénécal, (514) 998-0033; Kaven Dion (514) 562-3350

Communiqué de presse du CRAN

Le Cran appuie les recommandations de l'INSPQ dans le dossier de l'implantation de sites d'injection supervisée au Québec

MONTRÉAL, le 7 déc. - Le Cran appuie l'avis sur la pertinence des sites d'injection supervisée que l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a rendu public vendredi dernier, par le biais de son site internet.

Ce rapport apporte un éclairage critique sur l'état des connaissances scientifiques relatives aux impacts des sites d'injection supervisée qui ont été implantés dans différents pays du monde et émet des recommandations auxquelles nous adhérons pleinement en matière de déploiement de services d'injection supervisée au Québec.

Le Cran estime en effet qu'il est pertinent que des services d'injection supervisée soient intégrés au continuum actuel de services en dépendance. Tel que le démontre le rapport de l'INSPQ, les services d'injection supervisée répondent avec efficience à la protection de la santé du public, et ce, sans être la source de nuisances collatérales.

Compte tenus des risques que courent tous les jours de nombreuses personnes qui font usage de drogues par injection, nous considérons que le gouvernement du Québec devrait agir avec diligence pour que soient implantés, là où cela est nécessaire, des services d'injection supervisée. Ainsi, il permettrait aux personnes utilisatrices de drogues par injection de consommer en dehors de l'espace public, dans un contexte favorable au respect des règles d'asepsie et empreint de dignité humaine.

Bien que particulièrement importante, l'implantation de sites d'injection supervisée au Québec ne doit pas occulter les autres enjeux en matière de protection de la santé publique et de traitement des dépendances.

Le Cran souhaite que dans le cadre de cette réflexion soit réexaminé la pertinence de poursuivre l'expérience de prescription d'opioïdes injectables (projet SALOME) visant à offrir un traitement éprouvé aux personnes dépendantes des opioïdes qui ont connu différents échecs thérapeutiques. En effet, le projet de recherche clinique NAOMI a démontré que la prescription médicale d'opioïdes injectables est une option thérapeutique efficace pour ce type de public, tant en termes de réduction des méfaits, de traitement de la dépendance que de réinsertion sociale.

En soutien à l'INSPQ, et au regard des données probantes, le Cran demande donc au ministre de la Santé du Québec d'investir simultanément dans ces deux modalités de réduction des méfaits et de traitement répondant à un important enjeu de santé publique, sachant que l'usage d'opioïdes par injection est une pratique de plus en plus fréquente chez les moins de 24 ans.

À propos du Cran

Pionnier et chef de file dans le domaine du traitement de la dépendance aux opioïdes avec une médication de substitution, le Cran a pour mission d'offrir des soins de santé personnalisés et multidisciplinaires, aux personnes dont la dépendance principale est l'héroïne ou tout autre opioïde.

Le Cran a assumé la responsabilité de la gestion clinique du projet NAOMI à Montréal de 2005 à 2008. Pour en savoir plus sur le Cran, nous vous invitons à visiter notre site internet à l'adresse www.cran.qc.ca

Renseignements: Éric Fabrès, Responsable des communications au Cran, bureau: (514) 284-3426, eric.fabres.cran@ssss.gouv.qc.ca

lundi 7 décembre 2009

Injection de drogues : Superviser pour éviter les maladies [Source : src.ca]


Dimanche 6 décembre 2009
EXCLUSIF

L'Institut national de la Santé publique (INSP) veut que Québec permette aux toxicomanes de se piquer dans des sites supervisés. L'organisme fait cette recommandation dans un avis en ce sens publié vendredi et que Radio-Canada a décortiqué [note de la Coalition, ce rapport est disponible ici : http://www.inspq.qc.ca/publications/notice.asp?E=p&NumPublication=962].

Selon le rapport de l'Institut, ces sites sont peut-être la solution au problème de propagation du VIH et de l'hépatite C. Ces maladies ont une grande incidence chez les toxicomanes.

De nombreux organismes communautaires et de services sociaux, qui aident les toxicomanes, demandent depuis longtemps l'ouverture de sites d'injections supervisés. Le ministre de la Santé Yves Bolduc est plutôt réfractaire au projet.

Au Québec, 30 000 personnes, soit l'équivalent de la population de Rouyn-Noranda, s'injectent de la cocaïne, du crack, de l'héroïne ou du dilaudid, la drogue « chouchou » des toxicomanes en ce moment.
[...]
L'Institut national de la Santé publique aussi croit que les sites d'injections supervisés peuvent régler une foule de problèmes. Lina Noël est chargée de projet à l'INSP.

« Souvent les personnes souffrant de toxicomanie, qui sont fortement intoxiquées, vont se retrouver à l'urgence. Dans les villes où il y a des sites d'injections supervisés, on a constaté que l'achalandage des urgences était diminué. »

Les sites d'injections pourraient aussi aider à limiter les infections liées à la consommation. C'est ce que croit Sophie Sénécal de l'Association québécoise pour la défense des droits et l'inclusion des personnes qui consomment des drogues:

« Au Québec 17 % des personnes qui consomment sont infectées au VIH. Quand on parle de l'hépatite C, on parle de 68 % des gens avec qui qu'on travaille. Chaque année on en voit mourir, pis c'est des morts qui pourraient être évités. »

Les sites d'injections supervisés font consensus dans les milieux médicaux et communautaires depuis quelques années. L'ex-ministre de la Santé Philippe Couillard avait d'ailleurs ouvert la porte à l'idée, mais son successeur Yves Bolduc l'a complètement refermée. Le ministre Bolduc croit que le Québec n'est pas prêt pour cela. Le porte-parole de l'opposition péquiste sur la Santé, Bernard Drainville, croit que le ministre se trompe:

« Moi, ce que je dis, c'est que là, Monsieur Bolduc, vous avez un rapport qui vous dit que ça du sens. Mettez de côté vos opinions personnelles, pis regardez les évidences scientifiques qui disent si tu veux aider les personnes qui utilisent la drogue par injection, si tu veux réduire le risque de retrouver des seringues souillées dans les parcs, pis diminuer les coûts en santé, les sites d'injections sont une bonne idée. »

Le ministre Yves Bolduc n'a pas voulu commenter les conclusions du rapport de l'INSP.

dimanche 6 décembre 2009

Piqueries supervisées: Point de repères revient à la charge [Source : Le Soleil]

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/200912/01/01-926952-piqueries-supervisees-point-de-reperes-revient-a-la-charge.php

Marc Allard
Le Soleil
(Québec) L'organisme d'aide aux toxicomanes Point de repères est revenu à la charge avec son projet de piquerie supervisée, en cette Journée mondiale du sida. Mais le ministre de la Santé, Yves Bolduc, n'est pas encore prêt à donner son feu vert.

Le directeur de Point de repères, Mario Gagnon, a interpellé le ministre Bolduc, mardi, en marge d'une conférence de presse du Mouvement d'information et d'entraide dans la lutte contre le VIH-sida (MIELS-Québec) à l'Université Laval, pour savoir où en était rendue sa réflexion sur les piqueries supervisées.

L'attachée de presse d'Yves Bolduc, Marie-Ève Bédard, nous a précisé mardi que le ministre avait indiqué au directeur de Point de repères que le gouvernement attendait notamment de consulter un avis de l'Institut national de santé publique du Québec sur les centres d'injection supervisés avant de prendre position. Cet avis devrait être rendu public dans les prochaines semaines [note de la Coalition : cet avis est dorénavant disponible au http://www.inspq.qc.ca/publications/notice.asp?E=p&NumPublication=962 : Avis sur la pertinence des services d'injection supervisée : analyse critique de la littérature].
[...]
L'an dernier, le ministre Bolduc s'était opposé à l'implantation de centres d'injection supervisés pour les utilisateurs de drogues intraveineuses, estimant que les Québécois n'étaient pas prêts à accueillir de tels centres.
[...]
Selon Mario Gagnon, les citoyens seraient loin d'être choqués que le gouvernement donne son aval aux centres d'injection supervisée. [...] «On entend qu'il y a de l'opposition, mais quand on parle, nous, aux commerçants du quartier, aux gens qui ont des restaurants et qui sont pognés avec des problématiques de scène d'injection dans leurs toilettes parce qu'on n'a pas d'autres options, aux résidants aussi qui voient les gens s'injecter dans la rue, tous ces gens sont super positifs.»

«Si les gens s'injectent à l'extérieur, c'est au risque d'être vus et de subir les préjugés de la part de citoyens, donc les gens vont précipiter leur geste, blesser leurs veines, dropper leur sang dans la communauté. Nous, on dit : "En offrant un espace avec une belle organisation de nursing, de médical et de psychosocial autour, les gens sont assurés d'avoir de l'aide".»

lundi 9 novembre 2009

Les travailleurs de rue de Québec « piqués au vif » [source : Le Soleil]


Mikaël Lalancette
Le Soleil

(Québec) Pendant que la Ville de Québec mandate l'organisme Point de repères pour ramasser les seringues souillées aux quatre coins de la ville et que cet organisme, financé par la Direction de santé publique de la Capitale-Nationale, distribue du matériel stérile aux consommateurs de drogues injectables, la police, elle, met à l'amende ceux qui possèdent des seringues sur eux, qu'elles soient stériles ou non.

[...] «Ça va probablement créer une situation pire que celle qu'ils veulent éviter», déplore [Mario Gagnon, président et directeur général de Point de repères], précisant que l'organisme paierait si l'un de ses travailleurs de rue était mis à l'amende. «Les gens se débarrasseront rapidement de leurs seringues après les avoir utilisées et on en retrouvera un peu partout dans la ville. Ça n'a pas de bon sens

Pire, croit-il, les consommateurs pourraient être tentés de réduire au maximum le nombre de seringues qu'ils utilisent, créant un risque plus élevé de propagation de maladies comme le VIH-sida, l'hépatite C et autres maladies transmises par seringues usagées.

[...] Le règlement stipule qu'il «est interdit, dans un endroit public ou une rue, d'avoir en sa possession quelque objet, matériel ou équipement servant ou facilitant la consommation de stupéfiants [...] toute pipe à hash, bonbonne, balance portative, seringue et tout autre objet relié à la consommation de stupéfiants.»

mardi 6 octobre 2009

Prochaine rencontre de la Coalition

La prochaine rencontre aura lieu le 3 novembre 2009 à 13 h 30 à Dopamine et sera consacrée en partie à la création du comité de coordination.

mardi 15 septembre 2009

Prochain BLITZ de récupération de seringues à la traîne


Comme à chaque printemps et automne, il est temps de faire un grand ménage et de ramasser les seringues à la traîne résiduelles dans l’environnement.

Le prochain BLITZ aura lieu le mercredi 7 octobre 2009.

Cette activité citoyenne permet de passer un moment agréable en s’impliquant pour améliorer notre milieu de vie.

Depuis maintenant trois éditions, le BLITZ est réalisé à la même date par les quatre organismes partenaires de l’évènement (Cactus Montréal, Dopamine, Plein Milieu et Spectre de Rue). Il y aura donc 4 points de départ :

- Hochelaga- Maisonneuve : départs de Dopamine à 9h30 et 13 h au 1473 Bennett (coin Adam)

- Ville-Marie Ouest : départ de CACTUS Montréal à 13 h au 1300 rue Sanguinet (coin Sainte-Catherine Est)

- Ville-Marie Est : départ de Spectre de rue à 13 h au 1280 Ontario Est (coin Beaudry)

- Plateau Mont-Royal : départ de Plein Milieu à 13 h au 4677 St-Denis (coin Gilford)

Une formation sur le ramassage sécuritaire sera fournie avant le départ.

Une collation sera servie après l’évènement.

Au plaisir de vous y voir en grand nombre.

Merci de faire circuler dans vos réseaux.

Prochaine réunion de la Coalition

Mardi 15 septembre 2009
13h30
Endroit : Dopamine, 1473 rue Bennett

samedi 29 août 2009

Communiqué de presse du CRAN à propos de l'étude SALOME

« Le gouvernement de Jean Charest refuse de financer SALOME, la deuxième phase du projet de recherche portant sur la prescription d'héroïne à des toxicomanes endurcis de Montréal et de Vancouver, a appris Le Devoir. »

Financement du projet SALOME

MONTREAL, le 21 août /CNW Telbec/ - Pour faire suite à l'article de Marco Bélair, paru hier dans le journal Le Devoir (http://www.ledevoir.com/2009/08/20/263507.html), le Cran vient d'obtenir confirmation que le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec n'a finalement pas l'intention de financer le volet clinique du projet SALOME, seconde phase du projet de recherche sur le traitement de la dépendance avec prescription d'héroine (NAOMI).

Alors que nous attendions la confirmation de ce financement, nous sommes très surpris et déçu de ce revirement de dernière minute.

C'est au lendemain de la publication, dans le prestigieux New England Journal of Medecine, des résultats du projet NAOMI, que le MSSS à choisi de renverser sa décision, alors que cette publication met en évidence l'efficacité et la sécurité de la prescription d'héroine dans le traitement de cette dépendance. Nous ne pouvons que nous interroger sur le crédit accordé à l'évidence scientifique par le MSSS dans sa prise de décision, alors que, il y a un an, l'attente de la publication officielle des résultats de cette étude était invoquée pour justifier le non financement de la poursuite des activités de la clinique NAOMI de Montréal, à l'issue de l'expérimentation clinique.

Nous nous interrogeons par ailleurs sur la perception qu'a le MSSS des besoins en matière de santé de cette population hautement vulnérable et de l'impact d'une telle décision sur ces clientèles laissées à elle-même et sur leur entourage immédiat.

L'attaché de presse de la ministre déléguée au Services sociaux, qui représente le MSSS dans ce dossier, mentionne qu'il est préférable de consacrer la somme qui devait être alloué au financement de SALOME à des projets touchant un plus grand nombre de personnes. Comment accepter qu'une société développée comme la notre puisse renoncer à offrir à une partie de sa population un traitement dont l'efficacité est démontrée et fait consensus, sous prétexte que d'autres besoins existent.

S'il ne s'agissait pas du traitement de la dépendance aux opioides, qui touche un groupe de personnes faisant l'objet d'une importante stigmatisation sociale, mais de tout autre problème de santé, notre société serait-elle prête à accepter une telle décision ?

Si certains de nos concitoyens demeuraient insensibles à cet argument éthique, comment pourraient-ils être insensibles à un argument économique. En effet, la consommation non traitée d'opioides, tels que l'héroine, a un coût social très élevé pour notre société. Ce coût varie entre 45 000 et 67 500$ par personne au Canada. Or, si l'on exclu les coûts liés à la recherche, le coût du traitement de ces personnes avec un opioide de grade pharmaceutique est nettement moins élevé que les coûts générés par l'inaction.

Dans ce contexte, le Cran et ses partenaires sont fermement décidés à poursuivre leurs représentations pour que cette décision inattendue soit réévaluée et pour éviter que ce financement soit détourné au profit d'autres projets qui ne rejoindront pas ces clientèles qui nécessitent une intervention efficace et des soins médicaux adaptés qui sont parfaitement rentables pour la société québécoise.

Toutes les personnes ou organisation qui partagent notre point de vue et souhaitent apporter leur appui au projet SALOME sont invitées à communiquer avec nous ou à faire entendre leur voie auprès des représentants du MSSS.

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A propos du Cran

Pionnier et chef de file dans le domaine du traitement de la dépendance aux opioides avec une médication de substitution, le Cran a pour mission d'offrir des soins de santé personnalisés et multidisciplinaires, aux personnes dont la dépendance principale est l'héroine ou tout autre opioide.

Le Cran a assumé la responsabilité de la gestion clinique du projet NAOMI à Montréal de 2005 à 2008. Pour en savoir plus sur le Cran, nous vous invitons à visiter notre site internet à l'adresse www.cran.qc.ca.



Renseignements: Jean-Vincent Lacroix, AGC Communications, bureau: (514) 849-7000 #230, jvl@agccom.com ;

Source: Eric Fabrès, Responsable des communications au Cran, bureau: (514) 284-3426 #252, ericfabres@info-sam.qc.ca.

vendredi 14 août 2009

[National Post] Safe-injection sites on way, critics fear

Pendant ce temps, à Toronto, beaucoup de travail reste à faire au sujet des services d'injection supervisée, notamment auprès des élus municipaux...


Michael McKiernan, National Post
Published: Thursday, August 13, 2009

A city-sanctioned study is looking into the feasibility of Vancouver-style safe-injection sites in Toronto, but critics fear the study's support for such sites is a done deal.

The study, part of Toronto Public Health's drug strategy, comes as Vancouver's six-year-old InSite program faces increasing doubts over its own future. The federal government wants it shut and has appealed a 2008 B. C. Supreme Court ruling that allowed it to continue operating.

"It's getting pushed out of Vancouver and they want to move the problem somewhere else, but we don't want it here," said Rob Ford, city councillor for Etobicoke North. "My residents don't want it, I don't want it and I'll do everything in my power to stop it. Who's going to want to live in a community that's invaded every day and night by drug users?"

Although commissioned under the city's Toronto Drug Strategy, the funding for the study has come from the Ontario HIV Treatment Network, an independent nonprofit organization.

Mr. Ford led opponents of the controversial drug strategy when councillors passed it in December 2005.

"You don't condone and enable drug use -- it's illegal. How can you say you're helping people when you're enabling them?"

Article complet ici.

lundi 15 juin 2009

[Le Devoir] Un trou dans les nuages

Par Manon Cornellier
Édition du samedi 06 et du dimanche 07 juin 2009

Le seul centre d'injection supervisée de drogues au Canada survivra-t-il à la morale conservatrice?

Le gouvernement Harper n'a jamais affiché une grande sympathie pour les toxicomanes, surtout lorsqu'il est question de permettre l'injection supervisée de drogues. Il tente présentement de faire fermer le seul site d'injection supervisée au Canada, celui d'InSite, à Vancouver. Visite d'un projet honni, qui est toutefois susceptible de ne pas rester isolé.[...]

Bienvenue dans le Downtown Eastside, l'un des quartiers les plus paumés en Amérique du Nord, un petit kilomètre carré où se côtoient junkies, prostituées, itinérants et personnes souffrant de troubles mentaux. C'est là que se trouve InSite, un centre où les usagers de drogues intraveineuses peuvent se piquer sous la supervision de deux infirmières et de deux employés, recevoir des soins en cas de surdose, mais aussi obtenir de l'aide pour accéder aux services sociaux, traitements et programmes de désintoxication. Aucune drogue n'est offerte sur place.[...]

InSite est plus qu'un site d'injection supervisée. C'est un maillon d'une démarche qui vise à réduire les méfaits des drogues illégales en venant en aide aux usagers. Pour y parvenir, il faut les rejoindre. InSite sert de porte d'entrée pour la clientèle la plus lourde. «Nous sommes leur dernier arrêt», rappelle Ross Maynard.

Une multitude d'études soulignent les bénéfices d'InSite et de 70 sites similaires ailleurs dans le monde. Les toxicomanes qui les fréquentent acceptent plus volontiers des soins médicaux, se montrent plus disposés à suivre des traitements. La transmission de maladies est réduite, tout comme le nombre des seringues souillées qui sont abandonnées dans les lieux publics. Facteur plus important encore, plusieurs vies sont épargnées par une intervention rapide en cas de surdose, ce qui diminue d'autant les coûts de santé qui en découlent. À InSite, on a vécu environ 1000 surdoses depuis l'ouverture. Seulement 6 % ont exigé un transfert vers un hôpital et aucune personne n'en est morte, souligne M. Maynard.

Texte complet ici.

mercredi 10 juin 2009

Prochaine réunion de la Coalition

La réunion du 18 juin est annulée et reportée en septembre.
Plus de détails à venir.
Bon été.

lundi 8 juin 2009

[Drug War Chronicle] Effort to Bring Safe Injection Facility to New York City Getting Underway

Last Friday, more than 150 people gathered at John Jay College of Criminal Justice in New York City for a daylong conference on the science, politics, and law of safe injection facilities (SIFs) as part of a budding movement to bring the effective but controversial harm reduction measure to the Big Apple. Sponsored, among others, by the college, the Harm Reduction Coalition, and an amalgam of 17 different New York City needle exchange and harm reduction programs known as the Injection Drug User Health Alliance (IDUHA), the conference targeted not only harm reductionists but public health advocates and officials, law enforcement, service providers, and the general public.

The Safe Injection Facilities in New York conference aimed to create public awareness of SIFs, provide evidence that they are cost-effective, and start developing a plan for implementing SIFS in New York. As the conference program indicates, organizers relied heavily on experts from Vancouver, where the Downtown Eastside Insite SIF has been in operation -- and under evaluation -- since 2003, to provide the evidence base.

The first SIFs opened in Switzerland in the mid-1980s. Since then, they have spread slowly and there are now 65 SIFS operating in 27 cities in eight countries: Switzerland, Germany, the Netherlands, Spain, Australia, Norway, Luxembourg, and Canada. Although advocates have been working for the past year-and-a-half to bring an SIF to San Francisco, that effort has yet to bear fruit.

SIFS are credited with saving lives through overdose prevention, reducing the spread of blood-borne disease, reducing public drug use and attendant drug litter, and creating entryways to treatment and other services for hard-core drug users not ready to abstain. The results reported by the Vancouver delegation on Insite were typical:
  • No fatal overdoses at the SIF.
  • No increase in local drug trafficking.
  • No substantial increase in the rate of relapse into injection drug use.
  • Reductions in public drug use, publicly discarded syringes and syringe sharing.
  • SIF users 1.7 times more likely to enter detox programs.
  • More than 2,000 referrals to counseling and other support services since opening.
  • Collaboration with police to meet public health and public order objectives.
But despite such research results, the United States remains without an operating SIF. The obstacles range from the legal, such as the federal crack house law and its counterparts in many states, to the political and the moral. But for harm reduction and public health advocates, it is the failure to embrace such proven life-saving measures that has the stench of the immoral.

Article complet ici.

mardi 2 juin 2009

[AFP] L'Allemagne autorise la prescription médicale d'héroïne

BERLIN (AFP) — Les députés allemands ont adopté jeudi, à l'issue de plusieurs années de débat, un projet de loi autorisant la prescription médicale d'héroïne pour les malades très fortement dépendants de cette drogue. [...]

Une étude menée dans sept villes d'Allemagne par le ministère de la Santé et plusieurs Etats régionaux avait permis de montrer que dans certains cas, la prescription de diamorphine était plus efficace que des traitements de substitution du type méthadone.

Certains conservateurs de la CDU qui s'étaient dans un premier temps opposés à ce projet avaient fini par s'y rallier en raison des résultats probants livrés par cette étude.

Nouvelle complète ici.

lundi 25 mai 2009

[Article dans le Victoria Times] Give Out Free Crack Pipes, Says Victoria Councillor

« A Victoria councillor is pushing for the distribution of free crack pipes in the city.

Philippe Lucas is telling fellow councillors that crack pipe kits are meant to reduce the spread of hepatitis C, a condition with which he's afflicted. "I hate the idea of anyone at all having to deal with the hep C that I've dealt with when the spread is entirely preventable in terms of drug use."

Councillors will debate Lucas's suggestion next month. [...]

It's common for people who smoke crack cocaine to have sores, cuts and burns on their lips. Crack pipes are often makeshift -- fashioned from cans or glass tubes with sharp edges -- and shared among users. That means there's potential for infections such as HIV and hepatitis C to be shared as well, transmitted from blood on pipes through open cuts and sores.

Advocates of crack-pipe distribution argue the risk of the disease spreading can be minimized if pipes aren't shared... »

Suite de l'article ici.

mardi 19 mai 2009

Communiqué de presse de la Coalition réduction des méfaits

Dépôt de la pétition appuyant l’implantation des services d’injection supervisée (SIS) : une cause à l’Assemblée Nationale et un rassemblement à Montréal !

Montréal, 19 mai 2009 – Depuis sa mise sur pied en août 2008, la Coalition réduction des méfaits poursuit son objectif : la mise en place au Québec de services d’injection supervisée. 5 000 signataires, 80 organismes et une quarantaine de personnalités publiques, médecins, infirmiers, chercheurs, députés  ont confirmé l’appui des milieux communautaire et médical, comme celui de la population.  Ce Blitz de signatures effectué dans les rues de Montréal le 19 mars dernier a ainsi démontré l’intérêt du public pour un tel projet de santé publique. De nombreux signataires ont alors avoué que jusque là, ils connaissaient très mal le problème et ses enjeux, les impacts et les réalités d’une telle ressource.

Le dépôt de la pétition se fera officiellement à l’Assemblée Nationale le 19 mai à 14 h, par Monsieur Bernard Drainville, député de Marie-Victorin et porte-parole de l’Opposition officielle en matière de santé. Pour souligner le geste, un grand rassemblement aura lieu à Montréal à 10 h du matin au Parc Émilie-Gamelin, réunissant politiciens, personnel médical, intervenants, usagers des ressources en toxicomanie, représentants d’organismes communautaires et grand public. Martin Lemay, député de Sainte-Marie-Saint-Jacques ainsi que plusieurs personnes impliquées dans la Coalition, responsables de programmes d’échange de seringues (PÉS), médecins et usagers, prendront la parole en faveur de l’implantation des SIS.

Il est important de rappeler que ces SIS profiteront autant aux utilisateurs de drogues injectables (UDI) qu’aux résidents du quartier et à la population en général : diminution du nombre de seringues souillées traînant dans l’environnement, d’injections en public, de surdoses mortelles ainsi que des risques de propagation des différentes infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS). L’existence de soixante-dix services d’injection supervisée dans six pays démontre l’importance de tels services, comme d’ailleurs InSite, à Vancouver, qui a trouvé un appui communautaire, policier, municipal et provincial. 

Nous refusons donc qu’un service qui vise la vie et la santé de citoyens devienne un enjeu moral et politique. Nous demandons que le ministre Yves Bolduc soutienne la mise en place des SIS comme cela est prévu dans le Programme national de santé publique. 

Contacts :  

Nicole McNeil, directrice de l’Anonyme, (514) 805-2978

Gilles Beauregard, directeur de Spectre de rue, (514) 910-2991

 

- 30 -

 

 

mardi 12 mai 2009

19 mai 10h :: Rassemblement soulignant le dépôt des pétitions à l'Assemblée Nationale





Dans le cadre de la journée mondiale des hépatites, un rassemblement pour souligner le dépôt de la pétition en faveur des services d’injection supervisée aura lieu le mardi 19 mai à 10 heures au Carré Berri (Place Émilie-Gamelin). Un point de presse débutera à 10 h 30.

Quant au dépôt de la pétition, il se fera à l’Assemblée Nationale la journée même à 14 heures, par Martin Lemay, député du Parti Québécois.

Vous êtes invité(e)s à venir y participer en grand nombre avec vos propres bannières. 

Merci de diffuser ce message dans vos réseaux et de mobiliser le plus grand nombre de personnes possible. 

Au plaisir de vous voir le 19 mai !



jeudi 30 avril 2009

Prochaine rencontre

Date : 7 mai 2009

Heure : 9h30

Endroit : Dopamine, 1473 avenue Bennett

lundi 30 mars 2009

Prochaine rencontre de la Coalition réduction des méfaits

Prochaine rencontre de la Coalition réduction des méfaits
Jeudi le 16 avril 2009 à 9h30
Endroit: Méta d'Âme, 1710 Beaudry
Plus de détails à venir

Prière de confirmer votre présence au info@coalitionrdm.org.

jeudi 26 mars 2009

COMMENTAIRE: Scientific evidence mounts contradicting Conservatives' efforts against harm reduction

[source: Straight.com Vancouver's Online Source]

By M.J. Milloy and Evan Wood

In the wake of the release of a scathing report from international experts declaring their efforts to create a “drug free world” a failure, diplomats from 53 countries including Canada gathered in Vienna, Austria last weekend to plan the next campaign in the so-called war on drugs.

Officially assembled to review the United Nation’s progress towards its 1998 goal of a drug-free world within a decade, the envoys to the Commission on Narcotic Drugs were faced with inconvenient truths in the form of expert data showing that illicit drugs—including cocaine, heroin, and cannabis—are now cheaper and no harder to get despite the untold trillions of dollars spent on drug prohibition and demand reduction.

Spurred by increasing calls from AIDS and human rights groups and public health professionals, a group of 26 countries at the Vienna meeting split with official doctrine and demanded prohibitionist policies be bolstered by harm reduction, a public-health approach that prioritizes pragmatic interventions to reduce the likelihood of drug-related harms such as overdose or infection with HIV.

The efforts of the 26 countries—mostly from Europe and Latin America—to include explicit support for harm reduction in the final declaration were defeated by a group led by the United States, Russia, and Cuba. (Canada’s statement to the Vienna assembly called for, among other things, more drug treatment for young offenders and school-based programs to reduce drug consumption.)

The position of Canada’s diplomats is another result of Prime Minister Stephen Harper’s new anti-drugs policy, which is stripped of all mention of harm reduction, including needle exchange programs and medically-supervised injection facilities (SIFs), such as Vancouver’s Insite. Unfortunately, this stance is not only increasingly out of step with world opinion but, most importantly, inconsistent with the best available medical evidence on the interventions needed to address the global HIV/AIDS pandemic.

Once driven primarily by new cases resulting from sexual contact, the continued growth of the pandemic is now increasingly caused by the sharing of HIV-contaminated needles by individuals who use injection drugs. According to the United Nations Joint Programme on HIV/AIDS, one out of every three new cases outside of sub-Saharan Africa is the result of the use of HIV-contaminated needles. In some of the world’s fastest-spreading and least-controlled outbreaks, such as Eastern Europe and Russia, more than 80 percent of new HIV cases are among injection drug users...(suite)

M.J. Milloy is a research coordinator for the Urban Health Research Initiative at the British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS and a doctoral student in the School of Population and Public Health at the University of British Columbia.

Evan Wood is an epidemiologist at the British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS.

mardi 24 mars 2009

OPINION : Le silence sur la réduction des risques n’est pas acceptable

[source: Association genevoise de réduction des risques liés aux drogues]

En 1998, l’Assemblée générale des Nations Unies a tenu une session spéciale sur le problème mondial de la drogue. A cette époque, le lien entre drogues et VIH était peu débattu. Aujourd’hui, on estime à 16 millions le nombre de consommateurs de drogues injectables dans le monde, dont 3 millions sont séropositifs. Tout débat portant sur les drogues ne peut ignorer les besoins et les droits humains de ces personnes.

Au fil des années, le problème du VIH chez les consommateurs de drogues (en particulier les consommateurs de drogues injectables) s’est accentué. Cependant, les actions menées à l’échelle mondiale ne se sont pas appuyées sur des preuves scientifiques et la réduction des risques a été largement ignorée.

Les programmes de réduction des risques incluent l’accès à du matériel d’injection stérile, à des traitements de substitution des opioïdes, à des préservatifs, à des traitements des IST, à une information sur la transmission du VIH par voie sexuelle et à des activités de proximité s’appuyant sur les communautés. Ce sont les moyens qui permettent de réduire le plus efficacement les comportements à risque en matière d’exposition au VIH. Ils évitent la transmission non seulement du VIH, mais également du virus de l’hépatite C et des autres virus véhiculés par le sang.

Les pays ont trop souvent adopté une approche unidimensionnelle basée sur la réduction de la demande ou de l’offre. Or, le mot « uniquement » n’a pas sa place dans les programmes de prévention, de traitement et de prise en charge médico-sociale du VIH. Il est également prouvé que les programmes axés « uniquement » sur un aspect du problème de la consommation de drogues ne produisent pas de bons résultats.

Les pays qui ont adopté une approche globale de la question du VIH et de la consommation de drogues ont enregistré un ralentissement, voire une diminution, de la propagation du VIH chez les consommateurs de drogues injectables. Parmi ces pays figurent l’Australie, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Espagne et le Brésil ; cela concerne également certaines grandes villes du Bangladesh, de la Fédération de Russie et d’Ukraine. Depuis quelques années, des pays comme l’Indonésie ou la Chine développent l’accès aux programmes de réduction des risques pour les consommateurs de drogues injectables.

Aucune conséquence négative imprévue, telle une augmentation de l’initiation aux drogues injectables ou de la durée et de la fréquence de la consommation de telles drogues, n’a été mise en évidence. Au contraire, les pays ayant adopté cette approche de la prévention du VIH fondée sur la santé publique auprès des consommateurs de drogues injectables enregistrent souvent les meilleurs résultats dans l’inversion du cours de l’épidémie.

Les effets largement bénéfiques des programmes de réduction des risques contrastent avec l’impact limité des approches uniquement répressives sur la réduction de la consommation de drogues et des crimes liés à cette consommation. En outre, ces approches vont souvent de pair avec de graves atteintes aux droits de l’homme et des résultats médiocres sur le plan sanitaire pour les consommateurs de drogues. Parmi ces violations des droits de l’homme figurent des arrestations arbitraires, des détentions prolongées, un fichage obligatoire des consommateurs, ainsi qu’un usage injustifié de la force et un harcèlement par les officiers de police. La possession et la distribution d’aiguilles et de seringues stériles constituent parfois une infraction aux lois sur les drogues et il arrive que les substituts des opioïdes soient classés parmi les substances illicites, alors que la méthadone et la buprénorphine figurent toutes deux dans la liste modèle des médicaments essentiels de l’OMS.

Ces mesures renforcent la stigmatisation des consommateurs de drogues injectables, dissuadent ces personnes de se tourner vers certains services (notamment pour des traitements de la dépendance ou du VIH) et peuvent engendrer des hésitations de la part des professionnels de la santé et du secteur social à proposer des services aux consommateurs de drogues. En revanche, lorsque les actions de répression et de santé publique vont de pair, les effets sont très positifs, à l’image des résultats obtenus en Grande Bretagne et en Australie, où la brigade des stupéfiants centre son travail sur la lutte contre le crime tout en dirigeant les consommateurs de drogues vers les services de santé et les services sociaux. Le temps est venu de collaborer et non pas de travailler les uns contre les autres.

Avoir accès à des aiguilles stériles ou à des traitements de substitution ne devrait pas être considéré comme un délit. Le problème de la drogue touche le monde entier et ne peut pas être résolu de manière isolée. Il est urgent que les organisations travaillant sur la lutte contre la drogue et sur le sida joignent leurs efforts. Grâce à cette collaboration, le monde aura plus de chances d’adopter des solutions susceptibles de sauver des vies.

Les pays dans lesquels on trouve le plus de consommateurs de drogues injectables séropositifs se situent en Europe orientale, en Asie de l’Est et du Sud-Est, ainsi qu’en Amérique latine. Dans ces régions, on estime à 40% la prévalence du VIH dans certaines populations. De nouvelles épidémies liées à l’injection de drogues sont également en train d’apparaître en Afrique subsaharienne. Dès qu’une personne est contaminée par le VIH dans une population de consommateurs de drogues injectables, le virus peut se propager très rapidement. Des prévalences du VIH passant de 5% à 50% ont été observées parmi des consommateurs de drogues injectables dans certains environnements ; le VIH peut en outre être transmis par ces personnes à leurs partenaires sexuels ou à d’autres populations plus exposées au risque de contamination.

lundi 23 mars 2009

Plus de 500 000 seringues usagées rapportées à la Ville d’Ottawa en 2008

[source: cyberpresse.ca]

La Ville d’Ottawa a récupéré l’an dernier plus d’un demi-million de seringues usagées ayant été distribuées aux toxicomanes.

Selon un rapport du médecin chef de Santé publique Ottawa, le Dr Isra Levy, 507 692 seringues souillées, ayant servi à la consommation de drogues dures, ont été retournées en 2008 à la Ville de différentes façons.


La grande majorité de ces seringues ont été retournées par les toxicomanes, dont 229 000 d’entre elles qui ont été déposées dans les 18 boîtes disposées pour cet usage à certains endroits dans la ville et 273 415 autres ayant été retournées par les toxicomanes dans les centres d’échanges de seringues.

Quelque 3350 autres seringues abandonnées dans les parcs et sur la rue ont été amassées par des employés municipaux déployés à cette fin. D’autres services municipaux ont permis de récupérer 1270 seringues usagées et une ligne d’urgence mise à la disposition des résidants trouvant des seringues abandonnées a permis d’en retracer 247 autres.

Prévention

Selon le conseiller municipal Georges Bédard, représentant le quartier Rideau-Vanier au centre-ville, où une part importante des problèmes liés à la toxicomanie sont présents, estime que ces récentes données témoignent une fois de plus de l’importance d’avoir un centre de traitement à Ottawa.

L’élu déplore que, selon lui, le financement pour combattre ce fléau soit octroyé à l’application de la loi contre les toxicomanes plutôt qu’à la prévention de la consommation des drogues.

« Les efforts devraient être concentrés sur la prévention et sur les traitements, plutôt que sur le renforcement des règlements par la police, car ça devient évident qu’on ne peut arrêter tous les consommateurs de drogues », ajoute-t-il.

Centre d’injection ?

Le conseiller Bédard s’oppose cependant à la construction potentielle d’un centre d’injection supervisée de drogues au centre-ville d’Ottawa pouvant réduire considérablement le nombre de personnes qui se piquent en pleine rue. On retrouve un seul centre de ce type au pays qui est situé à Vancouver, en Colombie-Britannique.

«L’impact d’un tel centre serait trop énorme sur la communauté comme on l’a constaté avec la distribution des pipes à craque, constate-t-il. On envoie un message portant à confusion en disant aux gens de se procurer des drogues illégales et de s’injecter en toute légalité dans un endroit que nous mettons à leur disposition. On doit plutôt, je crois, miser sur des centres de traitement.»

mercredi 18 mars 2009

Blitz de signatures pour la pétition en faveur des services d'injection supervisée

Voici les détails du blitz de signatures pour la pétition se tenant jeudi le 19 mars.
Venez en grand nombre !

Station Berri-UQAM sortie Carré Berri
11h30 à 13h00 Accueil Bonneau et RAPSIM

Station Berri-UQAM sortie St-Denis
15h30 à 17h30 ADDICQ

Station Sherbrooke

Station Mont-Royal
9h30 à 11h30 AITQ
11h30 à 13h00 Plein Milieu 

Station Papineau

Station Beaudry
11h30 à 13h00 Spectre de rue 

Station Joliette
11h30 à 13h00 Dopamine
15h30 à 17h30 Dopamine et GRIP Montréal

Station Pie IX 
11h30 à 13h00 Dopamine
15h30 à 17h30 Dopamine

Station Place des Arts-sortie Président Kennedy
12h00 à 13h30  Sidalys

Station Laurier 
15h30 à 17h30 Ketch Café

jeudi 12 mars 2009

Émission spéciale sur InSite

Un reportage sur InSite sera diffusé ce vendredi à l'émission Fifth Estate à 21h sur les ondes de CBC.
[Message du groupe Facebook «Friends of InSite»]
Coming up on CBC's The Fifth Estate: Friday, March 13, 2009 at 9 p.m.
STAYING ALIVE
The federal government wants it shut down. The people who use it and who work there say it is saving lives. It is Insite, provincially-funded, and the first and only supervised injection site in North America where addicts can bring their drug of choice and, with the clean needles provided, can inject themselves. Insite's clients are some of the most desperate who live on Vancouver's downtown east side. Now, for the first time, cameras have been allowed inside the facility for an exclusive look at the place and the people. Follow Hana Gartner inside and make up your own mind about whether Insite is, as one federal politician has said, an "abomination", or whether there should be more of them in this country.

mardi 3 mars 2009

Date de remise pour la pétition: 3 avril 2009

La reprise des travaux à l'Assemblée Nationale est prévue pour le 10 mars prochain. Néanmoins, il est encore temps de recueillir des appuis au sujet des services d'injection supervisés. La date butoir pour acheminer vos appui est dorénavant le 3 avril 2009. Plus de détails sont à venir concernant l'organisation d'un blitz de signatures le 19 mars prochain.

La pétition est disponible ici (appui général).
Des documents pour les appuis d'organismes et pour les personnalités sont aussi disponibles.

Voici des suggestions de lecture sur le sujet (documents préparés par l'AITQ) :
Questions et réponses au sujet des services d'injection supervisée
Autres documents sur les lieux d'injection supervisés.

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PÉTITION
POUR DES SERVICES D’INJECTION SOUS SUPERVISION MÉDICALE
CONSIDÉRANT QUE la population utilisatrice de drogues par injection est durement touchée par les épidémies du VIH/Sida, de l’hépatite C et par d’autres problèmes de santé importants qui en découlent ;
CONSIDÉRANT QUE les services d’injection sous supervision médicale constituent un service de santé qui s’inscrit dans un continuum de soins s’adressant à la population utilisatrice de drogues par injection ;
CONSIDÉRANT QUE ce service est déjà inscrit dans le programme national de santé publique du Québec ;
CONSIDÉRANT QUE de grandes institutions médicales comme l’Organisation Mondiale de la Santé et l’Association Médicale Canadienne recommandent l’implantation de ce type de service ;
CONSIDÉRANT QUE selon une étude de l’Institut Nationale de Santé Publique du Québec, la population est majoritairement en appui à de tels services lorsqu’on lui explique que cela peut diminuer le nombre de surdose, la propagation de virus comme le VIH et l’hépatite C ainsi que les seringues à la traîne ;
CONSIDÉRANT QUE cet enjeu en est un de santé publique et non de moralité.

Nous demandons à l’Assemblée Nationale de soutenir la mise en place d’un service d’injection sous supervision médicale.

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Prochaine rencontre de la Coalition Réduction des méfaits
Mardi le 17 mars 2009 à 10h
Endroit: Méta d'Âme, 1710 Beaudry

Prière de confirmer votre présence au info@coalitionrdm.org.

jeudi 19 février 2009

Le Health Officers Council de la Colombie-Britannique prend position pour le développement des services d'injection supervisés.

Medical officers seek more injection sites [source: The Globe and Mail]

« Battling both the federal government and drug problems in their communities, B.C.'s medical health officers have quietly passed a resolution asking all health authorities to develop supervised injection sites where needed.

The resolution, passed at the officers' biannual council meeting in Prince Rupert and posted publicly last week, recommends that supervised injection sites should "now evolve from a current single research project into being integrated into community primary-care settings, addictions services, hospitals and other health care services" everywhere in the province. »

Suite de l'article ici.

mardi 17 février 2009

Clinique d'héroïne à Montréal: le quartier reste sécuritaire [source: cyberpresse.ca]

« L'ouverture d'un clinique de distribution supervisée d'héroïne à Montréal, en 2005, n'a pas eu d'effets fâcheux sur le voisinage, révèle une nouvelle étude de l'Université de Montréal. »

Cliquez ici pour avoir accès à l'article original.