lundi 9 novembre 2009

Les travailleurs de rue de Québec « piqués au vif » [source : Le Soleil]


Mikaël Lalancette
Le Soleil

(Québec) Pendant que la Ville de Québec mandate l'organisme Point de repères pour ramasser les seringues souillées aux quatre coins de la ville et que cet organisme, financé par la Direction de santé publique de la Capitale-Nationale, distribue du matériel stérile aux consommateurs de drogues injectables, la police, elle, met à l'amende ceux qui possèdent des seringues sur eux, qu'elles soient stériles ou non.

[...] «Ça va probablement créer une situation pire que celle qu'ils veulent éviter», déplore [Mario Gagnon, président et directeur général de Point de repères], précisant que l'organisme paierait si l'un de ses travailleurs de rue était mis à l'amende. «Les gens se débarrasseront rapidement de leurs seringues après les avoir utilisées et on en retrouvera un peu partout dans la ville. Ça n'a pas de bon sens

Pire, croit-il, les consommateurs pourraient être tentés de réduire au maximum le nombre de seringues qu'ils utilisent, créant un risque plus élevé de propagation de maladies comme le VIH-sida, l'hépatite C et autres maladies transmises par seringues usagées.

[...] Le règlement stipule qu'il «est interdit, dans un endroit public ou une rue, d'avoir en sa possession quelque objet, matériel ou équipement servant ou facilitant la consommation de stupéfiants [...] toute pipe à hash, bonbonne, balance portative, seringue et tout autre objet relié à la consommation de stupéfiants.»