lundi 23 mars 2009

Plus de 500 000 seringues usagées rapportées à la Ville d’Ottawa en 2008

[source: cyberpresse.ca]

La Ville d’Ottawa a récupéré l’an dernier plus d’un demi-million de seringues usagées ayant été distribuées aux toxicomanes.

Selon un rapport du médecin chef de Santé publique Ottawa, le Dr Isra Levy, 507 692 seringues souillées, ayant servi à la consommation de drogues dures, ont été retournées en 2008 à la Ville de différentes façons.


La grande majorité de ces seringues ont été retournées par les toxicomanes, dont 229 000 d’entre elles qui ont été déposées dans les 18 boîtes disposées pour cet usage à certains endroits dans la ville et 273 415 autres ayant été retournées par les toxicomanes dans les centres d’échanges de seringues.

Quelque 3350 autres seringues abandonnées dans les parcs et sur la rue ont été amassées par des employés municipaux déployés à cette fin. D’autres services municipaux ont permis de récupérer 1270 seringues usagées et une ligne d’urgence mise à la disposition des résidants trouvant des seringues abandonnées a permis d’en retracer 247 autres.

Prévention

Selon le conseiller municipal Georges Bédard, représentant le quartier Rideau-Vanier au centre-ville, où une part importante des problèmes liés à la toxicomanie sont présents, estime que ces récentes données témoignent une fois de plus de l’importance d’avoir un centre de traitement à Ottawa.

L’élu déplore que, selon lui, le financement pour combattre ce fléau soit octroyé à l’application de la loi contre les toxicomanes plutôt qu’à la prévention de la consommation des drogues.

« Les efforts devraient être concentrés sur la prévention et sur les traitements, plutôt que sur le renforcement des règlements par la police, car ça devient évident qu’on ne peut arrêter tous les consommateurs de drogues », ajoute-t-il.

Centre d’injection ?

Le conseiller Bédard s’oppose cependant à la construction potentielle d’un centre d’injection supervisée de drogues au centre-ville d’Ottawa pouvant réduire considérablement le nombre de personnes qui se piquent en pleine rue. On retrouve un seul centre de ce type au pays qui est situé à Vancouver, en Colombie-Britannique.

«L’impact d’un tel centre serait trop énorme sur la communauté comme on l’a constaté avec la distribution des pipes à craque, constate-t-il. On envoie un message portant à confusion en disant aux gens de se procurer des drogues illégales et de s’injecter en toute légalité dans un endroit que nous mettons à leur disposition. On doit plutôt, je crois, miser sur des centres de traitement.»

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