Injection supervisée : le ministre doit agir.
MONTRÉAL, le 7 déc. - L'Association pour la Défense des Droits et l'Inclusion des personnes qui Consomment des drogues du Québec (ADDICQ) se réjouit de l'avis de l'Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) en faveur des services d'injection supervisée.
Pour l'ADDICQ, la mise en place de tels services est une urgence. Si notre société désire mettre un terme aux épidémies de VIH / Sida et d'hépatite C (VHC), il faut offrir des services qui soutiennent toutes les citoyens afin d'améliorer leur chances de vie.
D'après l'étude Surv-UDI, la prévalence du VIH chez les personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI ) serait de 15%. Pour l'hépatite C, les données sont encore plus alarmantes à savoir 62%. D'ailleurs, pour la Direction de la Santé Publique, ces épidémies ne seraient "définitivement pas sous contrôle".
L'avis de l'INSPQ vient s'ajouter à la voix de nombreux autres organismes comme l'Organisation Mondiale de la Santé et l'Association Médicale Canadienne qui se sont déjà positionnés en faveur de tels services. Pour Kaven Dion, porte-parole de l'ADDICQ : "Maintenant que tous les experts se sont prononcés en faveur des services d'injection supervisée, la balle est dans le camp du Docteur Bolduc. Il doit assumer son rôle de ministre de la santé en implantant des services d'injection supervisée".
Selon Sophie Sénécal, également porte-parole de l'ADDICQ : "Le Ministère de la Santé a été en mesure d'offrir une réponse rapide à la pandémie de grippe A H1N1, il se doit d'agir tout aussi rapidement pour la population à risque de contracter le VIH/Sida et l'hépatite C".
Il est important de rappeler que la toxicomanie est un problème de santé, mais aussi de société avant d'être une question de sécurité publique ou de morale. Des milliers de personnes meurent chaque année au Canada dû aux complications liées à l'injection de drogues. Il est urgent d'agir. Il est encore temps de sauver des vies. La mise en place de services d'injection supervisée pourrait faire toute la différence. C'est pourquoi, l'ADDICQ demande au gouvernement provincial de baser ses décisions en matière de drogues sur les preuves scientifiques de l'INSPQ mises à leur disposition et non sur leurs préjugés.
Renseignements: Sophie Sénécal, (514) 998-0033; Kaven Dion (514) 562-3350