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QUEBEC, le 8 oct. /CNW Telbec/ -
L'Association pour la Défense des Droits et l'Inclusion des personnes qui Consomment des drogues du Québec (ADDICQ) a tenu aujourd'hui à Québec une action symbolique dans le but de manifester leur indignation face au discours et aux politiques du Parti conservateur du Canada en matière de lutte contre la drogue.
Les manifestants se sont rassemblés devant le bureau de comté de Josée Verner afin d'aller lui livrer leur message "Nous demandons des excuses officielles de la part de Mme Verner pour l'image dangereuse que les Conservateurs font circuler sur les personnes qui consomment des drogues et qui alimentent les préjugés et la marginalisation. Aussi, nous demandons à Mme Verner de faire la promotion de l'approche de la réduction des méfaits auprès du Ministre de la santé du Canada Tony Clemens" a déclaré Sophie Sénécal, porte parole l'association.
Contrairement au Parti conservateur, l'association ne croit pas que la place des usagers de drogues soit en prison. Au contraire, ses membres affirment qu'avant tout, que les personnes qui consomment des drogues sont des citoyens à part entière et ont tous des droits.
L'ADDICQ est particulièrement outrée suite à la diffusion par le Parti conservateur du dépliant "safe" au contenu méprisant et haineux à l'endroit des personnes qui consomment des drogues. L'association dénonce aussi l'abandon et le dénigrement de la stratégie de la réduction des méfaits au profit de la de la dérive sécuritaire au nom d'une certaine moralité. Depuis leur arrivée au pouvoir, les conservateurs n'ont pas manqué une occasion de démontrer leur manque flagrant de pragmatisme et leur mépris envers les consommateurs.
La nouvelle stratégie de lutte anti-drogue qui a été adoptée par le gouvernement fédéral laisse tomber toute référence à l'approche de la réduction des méfaits qui pourtant a fait ses preuves au Québec, au Canada et partout dans le monde pour sauver des vies. Cette approche humaniste et pragmatique qui va du partage d'information sur les risques reliés à l'usage de drogue à la distribution de matériel d'injection stérile, joue un rôle essentiel dans la lutte aux épidémies du VIH et du VHC qui affectent aujourd'hui principalement les personnes utilisatrices de drogues injectables (UDI).
En effet, selon le Ministère de la Santé et des services sociaux, 15% des UDI seraient atteints du VIH. Pour l'hépatite C, les données sont encore plus alarmantes à savoir 62%. D'ailleurs, ces épidémies ne seraient "définitivement pas sous contrôle" selon la Direction de la Santé Publique.
Il est important de rappeler que la toxicomanie est un problème de santé mais aussi de société avant d'être une question de sécurité publique. Au Canada, c'est par milliers que les personnes meurent chaque année dû aux complications liées à l'injection. Il est urgent d'agir. Il est encore temps de sauver des vies. C'est pourquoi, l'ADDICQ demande au gouvernement fédéral de baser ses décisions en matière de drogues sur les preuves scientifiques mises à leur disposition et non sur leurs valeurs idéologiques en tant que parti.
Renseignements: Sophie Sénécal, (514) 562-3350
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