lundi 27 octobre 2008
Results show that North America’s first heroin therapy study keeps patients in treatment, improves their health and reduces illegal activity
mercredi 22 octobre 2008
Réunion de la Coalition de réduction des méfaits le 12 novembre
AVIS DE CONVOCATION
--» La mission que poursuit la Coalition de réduction des méfaits vous interpelle et rejoint vos préoccupations ?
--» Vous désirez vous impliquer et participer aux activités de la Coalition ?
--» Vous nous aviez déjà signifié votre intérêt mais attendiez de savoir comment le traduire en action ?
La Coalition souhaite vivement bénéficier de votre soutien et de votre engagement!
À cette fin, vous êtes conviés à une rencontre qui se tiendra
L’objectif principal de cette réunion est d’offrir l’opportunité à toutes les organisations ou individus voulant se joindre à la Coalition de le faire.
Nous prévoyons que cette réunion durera 1h30.
Voici l’ordre du jour proposé :
--» Mise à jour à propos de la Coalition de réduction des méfaits: Historique, mission
--» Retour sur la conférence de presse du 28 août
--» Retour sur la lettre adressée au ministre de la santé envoyée le 16 septembre
--» Présentation du site internet www.coalitionrdm.org
--» Présentation du plan d'action
--» Mise à jour sur la pétition
--» Adhésion
--» Calendrier / prochaines rencontres
--» Divers
Prière de nous confirmer votre présence au info@coalitionrdm.org
vendredi 17 octobre 2008
Calendrier des activités de la semaine de visibilité de l'action communautaire
Calendrier des activités de la semaine de visibilité du 20 au 24 octobre (liste non-exhaustive)
23 octobre
24 octobre
OMPAC : Téléformations pour les proches aidants des personnes atteintes de cancer 1-866-396-2433 ou www.reseauentreaidants.com
Maison D'Aurore: 30 octobre, Repas d'Halloween et discussions, 11h00 au 826 St-Joseph est, 514-527-9075
mercredi 15 octobre 2008
Aux premières loges de l'autodestruction [de cyberpresse.ca]
Jeannot est au bord de la surdose.
Lundi, 23 h. La rue Ontario est un tapis de satin noir. La pénombre règne dans le motorisé. Seule une petite rangée de lumières éclaire la figure de cire de Jeannot, beau jeune homme à la crinière blonde.
Après quelques minutes, l'effet de la roche de crack qu'il vient tout juste de fumer se dissipe. Péniblement, Jeannot se lève et va à l'arrière voir Andréanne Fafard, une intervenante de L'Anonyme.
Jeannot commence par vider ses poches. Il en sort 10 seringues usées. «Tu as vraiment besoin de dormir», lui fait remarquer l'intervenante. «Je vais aller au squat. Et je vais dormir avec ça», annonce le jeune, en sortant de ses poches un petit sachet contenant 10 comprimés de Seroquel, un puissant médicament antipsychotique.
Andréanne Fafard le regarde longuement. «Tu ne vas pas tout prendre, c'est promis ?» Jeannot promet. Il jette ses seringues usées. Puis, il ramasse quelques seringues propres. En sortant de l'autobus, il se retourne et, pendant quelques secondes, il a l'air de ce qu'il aurait toujours dû être: un jeune magnifique, qui sourit de toutes ses dents, le pouce en l'air.
La porte se referme en claquant.
Jeannot ira-t-il vraiment dormir dans son squat ? Andréanne et sa collègue, Maude Calvé-Thibault, n'en savent rien. Mais qu'auraient-elles pu faire ? Le jeune ne voulait pas aller à l'hôpital. Aucune ressource d'hébergement n'accepterait un jeune aussi intoxiqué. «Il aurait juste besoin d'une place pour dormir pendant trois jours. Mais ça n'existe pas», dit Andréanne Fafard. «On est souvent devant l'impuissance, ajoute sa collègue. On est aux premières loges de la misère et de l'autodestruction.»
Les deux intervenantes connaissent bien Jeannot. C'est un habitué. L'autobus bariolé est probablement l'un des seuls repères dans sa vie de jeune junkie itinérant. Car Jeannot et quelques autres vivent, hiver comme été, sur ce coin de rue. «Un soir, il est venu dans l'autobus, raconte Andréanne Fafard. Il a mis sa musique, il s'est mis à danser. Après, il s'est assis. Il nous a parlé. Il venait d'apprendre qu'il était atteint du VIH.»
[...]
On distribue assez peu de matériel d'injection dans Saint-Michel. Ce qui ne veut pas dire que la toxicomanie n'existe pas, loin de là. « On est allés une fois à (la polyvalente) Louis-Joseph-Papineau pour la semaine de la toxicomanie. C'est écoeurant les problématiques qu'on a eues. J'ai jasé avec un jeune de 14 ans : il avait de très bonnes connaissances en injection. À 14 ans !» raconte Maxim Leroux.
Il a fallu beaucoup de temps et de patience aux intervenants pour apprivoiser des quartiers comme Walkley ou Saint-Michel, qui sont, résume l'intervenant, «un monde clos». Au début, les jeunes vêtus à la mode des gangs de rue entraient dans l'autobus en roulant des épaules. Ils ouvraient toutes les armoires et piquaient des trucs. « Et aujourd'hui, ce sont les anciennes fortes têtes qui rappellent les nouveaux à l'ordre ! » rigole Maxim. Mais les heures passées à attendre en vain des clients ont fini par payer. Les intervenants ont tissé des liens durables. Dans Côte-des-Neiges, ce soir, quatre femmes antillaises partagent leurs fruits de tamarin avec Maude Calvé-Thibault et Andréanne Fafard. «Avez-vous des condoms pour femmes ?» demande l'une d'elles. Maude déballe un échantillon. La chose a l'air d'un sac ziploc lubrifié. Tout le monde croule de rire.
Vingt et une heures trente, quartier Saint-Michel. Un couple monte dans l'autobus avec un bambin de 3 ans. Le petit prend un verre de jus. La mère a 16 ans. Son conjoint, 14.
Ce soir, avant de monter dans l'autobus, Maude Calvé-Thibault veut superviser une entrevue. Maude a convaincu un certain nombre de jeunes de la rue de réaliser des émissions de radio qui seront diffusées sur les ondes de CIBL.
Ce soir, Marie-Pierre, 25 ans, interviewe sa mère, Jocelyne, 52 ans. Marie-Pierre a été toxicomane pendant des années. Elle s'est prostituée. Elle a perdu la garde de ses deux filles qui habitent chez Jocelyne. Leur échange est bouleversant.
« Ça a été quoi, le plus difficile ?» demande Marie-Pierre. « Il y a eu beaucoup de choses difficiles, répond Jocelyne. Ce qui m'a sauvée, c'est que j'ai cessé d'être ta mère. Ce sont tes filles qui m'ont sauvée quand je suis devenue leur mère à elles. Parce qu'avant, j'avais l'impression d'être au bord d'une piscine, de voir ma fille se noyer et de ne pas pouvoir la sauver.»
Elle aussi était aux premières loges de l'autodestruction.
L'Anonyme, c'est quoi ?
C'est un organisme communautaire qui oeuvre auprès des usagers de drogues injectables ? 23 000 personnes à Montréal ? en prévention du sida. Son motorisé, qui roule cinq soirs et deux nuits par semaine, arpente 10 quartiers. Ils distribuent des condoms, ainsi que du matériel d'injection et des pipes à crack. Les travailleurs sociaux à bord font de l'intervention sociale et de l'éducation sexuelle. La clientèle cible a entre 14 et 30 ans. L'an dernier, L'Anonyme a donné 191 000 condoms, 67 000 seringues, 2500 pipes à crack. L'équipe d'intervenants a rejoint plus de 10 000 personnes.
Pourquoi distribue-t-on du matériel d'injection ?
D'un point de vue de santé publique, il est préférable de distribuer du matériel propre aux toxicomanes afin qu'ils évitent des maladies comme le sida ou l'hépatite C. Il vaut également mieux que les prostitués se protègent du sida en exigeant du client qu'il porte le condom. C'est la philosophie de réduction des méfaits.
Lisez l'article complet ici.
mardi 14 octobre 2008
Science ou manipulation ? (du journal Le Devoir)
lundi 13 octobre 2008
vendredi 10 octobre 2008
Communiqué de presse du Réseau juridique canadien VIH/sida et de la Société canadienne du sida
Pour diffusion immédiate
LE CANADA A BESOIN D’UNE NOUVELLE ORIENTATION CONCERNANT D’IMPORTANTS ENJEUX DE SANTÉ
Un nouveau sondage démontre l’inquiétude du public à l’égard de la stratégie nationale antidrogue et des coupes budgétaires de la lutte au sida
Toronto, 9 octobre 2008 — Le Réseau juridique canadien VIH/sida et la Société canadienne du sida (
Selon le sondage, neuf Canadiens sur dix (91 %) souhaitent que le financement fédéral pour la lutte contre le sida soit augmenté (44 %) ou maintenu (47 %). L’appui au maintien ou à l’augmentation du financement fédéral pour les programmes sur le sida est largement uniforme à travers les groupes démographiques, les régions et les niveaux de revenu et de scolarité. Il atteint un sommet parmi les femmes (96 %) du Québec, du Manitoba et de la Saskatchewan (95 % chacun), parmi les 18 à 34 ans (94 %), les individus dont le revenu annuel est inférieur à 50 000 $ et ceux dont le niveau de scolarité est moindre (93 % chacun).
Or, en dépit d’une entente de 2005 entre tous les partis aux Communes, à l’effet que le financement fédéral de la stratégie canadienne sur le sida devrait être augmenté graduellement pendant cinq années, l’an dernier le gouvernement fédéral a fait marche arrière et a commencé à sabrer dans le budget de la lutte au sida — à raison d’une diminution de 15 % en 2007 et du même montant cette année encore. Ce financement inclut des sommes pour la recherche, le soutien communautaire pour les personnes séropositives ainsi que des programmes qui aident les Canadien-nes les plus vulnérables au VIH.
« Pour un grand nombre de Canadiennes et de Canadiens, l’estime qu’ils entretiennent pour notre pays se fonde sur le sort que nous réservons à nos citoyens les plus vulnérables », a affirmé
Pour la question de ce que devrait être l’approche dominante du Canada en matière de politiques sur la drogue – services de traitement de la toxicomanie et programmes de réduction des méfaits, versus judiciarisation et incarcération accrues —, le sondage révèle que les Canadien-nes considèrent que les deux sont nécessaires dans la stratégie canadienne sur la drogue. À l’échelle nationale, une mince majorité (51 %) préfère que l’on priorise la réduction des méfaits et les traitements. Cet appui était le plus marqué en Ontario (52 %), au Québec (53 %), dans les provinces de l’Atlantique (63 %) et en Colombie-Britannique (58 %) — cette province était le pied-à-terre du lieu d’injection supervisée de Vancouver, l’Insite. Cette approche est préférée également par les jeunes Canadien-nes de 18 à 34 ans (à 69 %) et les personnes qui ont une formation universitaire ou plus avancée (à 62 %).
Les comportements non sécuritaires dans l’usage de drogue constituent un facteur clé qui alimente la propagation du VIH et du virus de l’hépatite C, au Canada. Des services de prévention dont l’efficacité a été démontrée scientifiquement, y compris des programmes de réduction des méfaits comme l’échange de seringues et les lieux d’injection supervisée, protègent la vie des personnes qui sont aux prises avec la toxicomanie mais ils protègent aussi le grand public. Cependant, la nouvelle Stratégie nationale antidrogue qu’a adoptée le gouvernement fédéral se concentre exclusivement sur le châtiment, et elle passe outre aux types de programmes de réduction des méfaits ainsi que de traitements qui s’avèrent efficaces au Canada et dans nombre de pays.
« Le sondage d’aujourd’hui démontre que les Canadien-nes voient l’importance d’une stratégie équilibrée, en matière de drogue, qui inclut les services de réduction des méfaits et de traitement de la toxicomanie », a expliqué Alison Symington, analyste principale des politiques au Réseau juridique. « Nous savons que la "guerre aux drogues" de style états-unien ne fonctionne pas. Il faut une stratégie conçue au Canada et fondée sur des données scientifiques, pour que nos collectivités soient plus sûres et plus saines. »
L’agence de santé publique du gouvernement fédéral signale que près de 60 000 personnes vivent avec le VIH, au Canada, et que l’on diagnostique annuellement quelques milliers de nouveaux cas d’infection à VIH.
Maintenant que la campagne électorale tire à sa fin, quatre des cinq grands partis politiques ont manifesté leur appui à ces enjeux. Le Bloc, le NPD, les Verts et les Libéraux ont tous exprimé leur appui aux programmes de réduction des méfaits et ils ont reconnu la nécessité d’un financement fédéral prévisible et stable pour lutter contre le VIH/sida — soit dans leur plateforme électorale, soit dans leurs réponses aux questionnaires que leur ont envoyés le Réseau juridique et la
« Nous avons besoin d’un prochain gouvernement fédéral qui comprend l’impact du VIH/sida sur tant de Canadiens et Canadiennes, en particulier sur les jeunes du Canada », a lancé Angel Parks, coordonnatrice pour les jeunes séropositifs au Comité du sida de Toronto, et qui vit elle-même avec le VIH. « Il faut élire un gouvernement qui est prêt à s’engager à un plan adéquat pour lutter contre le VIH/sida ».
Pour de plus amples renseignements sur le sondage, voir la pièce jointe. Pour plus d’information sur la technique de sondage, voir www.angusreidstrategies.com.
Au sujet de la Société canadienne du sida
La Société canadienne du sida (www.cdnaids.ca) est une coalition nationale de plus de 125 organismes communautaires de lutte contre le VIH/sida, des quatre coins du Canada. Vouée au renforcement de la réponse au VIH dans tous les secteurs de la société, elle travaille aussi à enrichir la vie des personnes et communautés affectées par le VIH/sida.
Au sujet du Réseau juridique canadien VIH/sida
Le Réseau juridique canadien VIH/sida (www.aidslaw.ca) œuvre à la promotion
des droits humains des personnes vivant avec le VIH/sida ou vulnérables au
VIH, au Canada et dans le monde, par ses travaux de recherche, d’analyse
juridique et des politiques, d’éducation et de mobilisation communautaire. Il est
l’organisme chef de file au Canada sur les enjeux juridiques et de droits de la
personne liés au VIH/sida.
Au sujet du sondage
Le sondage a été mené en-ligne par la firme Angus Reid Strategies, pour le compte de la Société canadienne du sida et du Réseau juridique canadien VIH/sida, auprès d’un échantillon national représentatif de 1 005 Canadien-nes, les 6 et 7 octobre 2008. Les résultats sont considérés exacts avec une marge d’erreur de +/- 3,1 %, 19 fois sur 20.
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Pour de plus amples renseignements : | Available in English |
Tricia Diduch (anglais, français)
Société canadienne du sida
Téléphone : +1 613 230-3580 (poste 130)
Courriel : triciad@cdnaids.ca
Christopher Holcroft (anglais)
Empower Consulting, pour le Réseau juridique canadien VIH/sida
Cellulaire : +1
Courriel : chris_holcroft@yahoo.com
mercredi 8 octobre 2008
Communiqué de presse de l'ADDICQ: L'idéologie du Parti conservateur nuit à la Santé Publique !
À l'attention du directeur de l'information et des rédacteurs de la chronique santé:
QUEBEC, le 8 oct. /CNW Telbec/ -
L'Association pour la Défense des Droits et l'Inclusion des personnes qui Consomment des drogues du Québec (ADDICQ) a tenu aujourd'hui à Québec une action symbolique dans le but de manifester leur indignation face au discours et aux politiques du Parti conservateur du Canada en matière de lutte contre la drogue.
Les manifestants se sont rassemblés devant le bureau de comté de Josée Verner afin d'aller lui livrer leur message "Nous demandons des excuses officielles de la part de Mme Verner pour l'image dangereuse que les Conservateurs font circuler sur les personnes qui consomment des drogues et qui alimentent les préjugés et la marginalisation. Aussi, nous demandons à Mme Verner de faire la promotion de l'approche de la réduction des méfaits auprès du Ministre de la santé du Canada Tony Clemens" a déclaré Sophie Sénécal, porte parole l'association.
Contrairement au Parti conservateur, l'association ne croit pas que la place des usagers de drogues soit en prison. Au contraire, ses membres affirment qu'avant tout, que les personnes qui consomment des drogues sont des citoyens à part entière et ont tous des droits.
L'ADDICQ est particulièrement outrée suite à la diffusion par le Parti conservateur du dépliant "safe" au contenu méprisant et haineux à l'endroit des personnes qui consomment des drogues. L'association dénonce aussi l'abandon et le dénigrement de la stratégie de la réduction des méfaits au profit de la de la dérive sécuritaire au nom d'une certaine moralité. Depuis leur arrivée au pouvoir, les conservateurs n'ont pas manqué une occasion de démontrer leur manque flagrant de pragmatisme et leur mépris envers les consommateurs.
La nouvelle stratégie de lutte anti-drogue qui a été adoptée par le gouvernement fédéral laisse tomber toute référence à l'approche de la réduction des méfaits qui pourtant a fait ses preuves au Québec, au Canada et partout dans le monde pour sauver des vies. Cette approche humaniste et pragmatique qui va du partage d'information sur les risques reliés à l'usage de drogue à la distribution de matériel d'injection stérile, joue un rôle essentiel dans la lutte aux épidémies du VIH et du VHC qui affectent aujourd'hui principalement les personnes utilisatrices de drogues injectables (UDI).
En effet, selon le Ministère de la Santé et des services sociaux, 15% des UDI seraient atteints du VIH. Pour l'hépatite C, les données sont encore plus alarmantes à savoir 62%. D'ailleurs, ces épidémies ne seraient "définitivement pas sous contrôle" selon la Direction de la Santé Publique.
Il est important de rappeler que la toxicomanie est un problème de santé mais aussi de société avant d'être une question de sécurité publique. Au Canada, c'est par milliers que les personnes meurent chaque année dû aux complications liées à l'injection. Il est urgent d'agir. Il est encore temps de sauver des vies. C'est pourquoi, l'ADDICQ demande au gouvernement fédéral de baser ses décisions en matière de drogues sur les preuves scientifiques mises à leur disposition et non sur leurs valeurs idéologiques en tant que parti.
Renseignements: Sophie Sénécal, (514) 562-3350