Dépôt de la pétition appuyant l’implantation des services d’injection supervisée (SIS) : une cause à l’Assemblée Nationale et un rassemblement à Montréal !
Montréal, 19 mai 2009 – Depuis sa mise sur pied en août 2008, la Coalition réduction des méfaits poursuit son objectif : la mise en place au Québec de services d’injection supervisée. 5 000 signataires, 80 organismes et une quarantaine de personnalités publiques, médecins, infirmiers, chercheurs, députés ont confirmé l’appui des milieux communautaire et médical, comme celui de la population. Ce Blitz de signatures effectué dans les rues de Montréal le 19 mars dernier a ainsi démontré l’intérêt du public pour un tel projet de santé publique. De nombreux signataires ont alors avoué que jusque là, ils connaissaient très mal le problème et ses enjeux, les impacts et les réalités d’une telle ressource.
Le dépôt de la pétition se fera officiellement à l’Assemblée Nationale le 19 mai à 14 h, par Monsieur Bernard Drainville, député de Marie-Victorin et porte-parole de l’Opposition officielle en matière de santé. Pour souligner le geste, un grand rassemblement aura lieu à Montréal à 10 h du matin au Parc Émilie-Gamelin, réunissant politiciens, personnel médical, intervenants, usagers des ressources en toxicomanie, représentants d’organismes communautaires et grand public. Martin Lemay, député de Sainte-Marie-Saint-Jacques ainsi que plusieurs personnes impliquées dans la Coalition, responsables de programmes d’échange de seringues (PÉS), médecins et usagers, prendront la parole en faveur de l’implantation des SIS.
Il est important de rappeler que ces SIS profiteront autant aux utilisateurs de drogues injectables (UDI) qu’aux résidents du quartier et à la population en général : diminution du nombre de seringues souillées traînant dans l’environnement, d’injections en public, de surdoses mortelles ainsi que des risques de propagation des différentes infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS). L’existence de soixante-dix services d’injection supervisée dans six pays démontre l’importance de tels services, comme d’ailleurs InSite, à Vancouver, qui a trouvé un appui communautaire, policier, municipal et provincial.
Nous refusons donc qu’un service qui vise la vie et la santé de citoyens devienne un enjeu moral et politique. Nous demandons que le ministre Yves Bolduc soutienne la mise en place des SIS comme cela est prévu dans le Programme national de santé publique.
Contacts :
Nicole McNeil, directrice de l’Anonyme, (514) 805-2978
Gilles Beauregard, directeur de Spectre de rue, (514) 910-2991
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