Le développement, depuis 15 ans, de la politique de réduction des risques (RDR) en France, porté par des associations de lutte contre le sida, de prise en charge des usagers de drogues, a connu un certain essor, lié à une prévention pragmatique et efficace du VIH, et à un militantisme des acteurs. L’inscription de la RDR dans la loi d’orientation de santé publique et l’institutionnalisation du dispositif avec la création des Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD) marquent une évolution et une reconnaissance de l’opportunité et de la légitimité de cette politique.
Il semble pourtant que, dans ce domaine comme dans d’autres, le lieu particulier et sensible de la détention ait été “oublié”. Dix ans après le rapport du Réseau de santé publique établi par J.Emmanuelli (Usage de drogues, sexualité, transmission du VIH, hépatites B et C et réduction des risques en prison à travers le monde), il n’existe, aujourd’hui, aucun véritable programme de RDR dans les prisons françaises ! Parmi les recommandations alors établies, plusieurs actions isolées ont été soit mises en place, soit développées par les équipes de terrain, faisant parfois l’objet de circulaires, textes, avis d’experts ou décrets pouvant soutenir le travail des praticiens. Ainsi, des avancées conséquentes ont été constatées quant à l’organisation des soins en matière de traitements de substitution en milieu carcéral.
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